Le foyer de jeunes travailleurs a 70 ans

Ecrit par Association Jeunesse et Habitat

Article de la Nouvelle République du 19/06/2015

Le projet associatif d’accueil et d’accompagnement des jeunes travailleurs de la rue Bernard-Palissy perdure depuis 1945 toujours avec les mêmes valeurs.

 

Le Foyer des jeunes Travailleurs de la rue Bernard-Palissy, qui chaque année accompagne 1.300 jeunes en recherche de logement dans le département, fête ses 70 ans aujourd'hui. Au programme : l'assemblée générale suivie d'une fête privée, dans l'esprit guinguette, qui réunira quelque 120 personnes, dont les 25 administrateurs. Pour mémoire, l'Indre-et-Loire comptait onze FJT en 1973.

 « Éducation populaire, brassage, mixité, esprit collectif et émancipation de la jeunesse : le projet associatif du début et ses valeurs n'ont pas changé », résume Claude Garcera,directeur général de Jeunesse & Habitat.
Et de rappeler « que le Foyer des jeunes Travailleurs, premier établissement à porter ce nom, a en fait été créé le 2 décembre 1941, par Henri Fontaine, alors jeune curé de la JOC (*), également à l'initiative des cinémas les Studio ».
Victime de son succès, le Foyer des jeunes de Tours, alors près de la gare, rue Michelet, doit s'agrandir et déménage rue Bernard-Palissy, en 1945, dans une bâtisse qui fut une auberge au XVIIIe siècle.
 « Nous sommes après-guerre, tous les prisonniers ne sont pas revenus, c'est le début de l'exode rural, une soixantaine de garçons, qui ont entre 14 et 21 ans, essentiellement des apprentis chez les commerçants ou les artisans, dorment dans des dortoirs sans grand confort. Ils sont souvent présentés par leurs parents. Le foyer éduque, en parallèle de la famille. Il ne deviendra mixte qu'en 1983. »
Il faudra attendre le début des années 1960 pour que le site se modernise et propose, à des jeunes âgés de 16 à 25 ans, des chambres individuelles, ou presque (d'un à quatre lits).
 « C'est le foyer qui a acheté la première télé du quartier. Il y avait aussi un billard, tous les gens venaient ici, c'était un lieu de vie », explique le directeur, recruté en 1990 « pour restructurer le bâti vieillissant », après une période de difficultés financières.

Un restaurant associatif

Les jeunes qui vivent ici aujourd'hui, apprennent, cherchent ou débutent un parcours professionnel. Ils disposent d'animations, d'une salle de sport et d'un restaurant associatif ouvert au public.
 « Aujourd'hui, on a perdu un peu d'attractivité mais le restaurant, réhabilité en 2013, créé dès 1941, accueille autour de 350 convives chaque midi, avec une cuisine qui tend le plus possible vers le slowfood. S'y côtoie une vraie mixité, qui va de certains majeurs protégés au personnel de la préfecture voisine. En revanche, seulement une cinquantaine de personnes y dîne, les jeunes du foyer et quelques célibataires du quartier. »
Bienvenue à ceux qui ont envie d'aller s'y attabler, la carte d'adhésion est à 4 euros et le repas entre 5 et 8,50 euros.

 (*) Jeunesse ouvrière chrétienne.

Un Hôtel de l'alternance.

Beau projet que celui de l'association Jeunesse & Habitat, qui gérera le futur Hôtel de l'alternance, sur le site des Casernes Beaumont-Chauveau, constitué de 45 logements dédiés aux alternants. Les travaux débuteront cet été, l'ouverture étant prévue à la rentrée 2016.

en savoir plus

> L'association Jeunesse & Habitat compte 40 salariés.
> Elle gère un parc de 220 logements sur le département, dont 111 sur le site de la rue Bernard-Palissy ; la moyenne du séjour varie de 15 jours à 5 ans.
> Elle accompagne chaque année 1.300 jeunes en recherche de logement ; deux tiers sont des hommes, 40 % des apprentis, 30 % des jeunes en mobilités, 20 % ont des CDD.

 

Évelyne Bellanger
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